une acclration des dploiements, un besoin de concurrence sur les RIP
Le plan France Très Haut Débit progresse ; les statistiques de l'Arcep le confirment sans difficulté. Il existe désormais près de 7,7 millions de prises raccordables au FttH en France, et 62% d'entre elles bénéficient des offres commerciales d'au moins deux opérateurs grand public. Plus de la moitié des prises raccordables (4,18 millions) se situe cependant en zones très denses. La dynamique existe également du côté de l'adoption du FttH par les clients finaux : ils sont 260.000 de plus à avoir fait le choix du FttH au dernier trimestre 2016.
La zone Amii très fortement portée par Orange
Particulièrement scrutée, la zone moins dense d'initiative privée (ou zone Amii), qui fait l'objet de conventionnements entre collectivités et opérateurs, bénéficie désormais de presque 2,7 millions de raccordements FttH, et d'une bonne concurrence pour les offres grand public : 70% des prises bénéficient de la présence d'au moins deux opérateurs. Cependant, le rythme des déploiements n'a pas réellement évolué depuis la fin de l'année 2014 ; le nombre de prises raccordables augmente d'entre 10% et 20% chaque trimestre. Durant les trois derniers mois de 2016, ce sont 16% de prises supplémentaires qui ont été reliées à la fibre optique. La dynamique reste très largement portée par Orange, qui à la fin 2016 avait déployé plus de 90% de l'ensemble des prises FttH de la zone Amii. Du côté des industriels des réseaux d'initiative publique, où l'on lorgne souvent sur cette zone Amii où les retards de déploiement irritent élus et habitants, on souligne que le rythme actuel ne permettrait d'atteindre les objectifs finaux de couverture qu'en 2028.
En zone RIP, la concurrence ne s'impose pas encore à tous les étages
Les réseaux d'initiative publique bénéficient eux d'une belle dynamique de déploiement en 2016, même si le retard face à la zone privée reste de taille. Au dernier trimestre, le nombre de prises raccordables a augmenté de 14% ; un taux inférieur à celui de la zone Amii, mais en progression. C'est en 2017 que la dynamique de déploiement devrait réellement s'accélérer ; et les acteurs des RIP en espèrent autant du côté de la commercialisation. Si les opérateurs gestionnaires sont nombreux, et que la concurrence à ce niveau joue à plein, du côté des opérateurs finaux qui commercialisent leurs offres au grand public, les effets d'éviction sont nombreux. Seules 21% des prises raccordables bénéficient des offres d'au moins deux opérateurs. Ce taux stagne depuis un an ; les collectivités tablent sur les récentes annonces de Free, de Bouygues et de Vitis, décidés à offrir leurs abonnements grand public sur certains RIP prochainement, pour faire changer la donne en 2017.
Du côté de la Firip (fédération des industriels des RIP), qui publiait très récemment son observatoire annuel, on met en avant un autre marché, lui très concurrentiel sur les RIP : le très haut débit à destination des entreprises. En effet, dans 47 réseaux d'initiative publique actuellement en service, les entreprises bénéficient de plus de 10 offres d'opérateurs internet ; une diversité bienvenue, dans un marché que l'Arcep juge pour l'heure encore trop peu souvent concurrentiel et lisible pour les PME. Dans ce cadre, la Firip plaide pour la mise en place de RIP activés, une solution qui facilite l'installation de petits opérateurs peu enclins à consentir des investissements d'ampleur pour implanter leurs propres équipements. De plus en plus de collectivités, en sélectionnant leurs gestionnaires de RIP, sont attentifs à ce paramètre : l'accès effectif au très haut débit pour les entreprises est un facteur d'attractivité essentiel pour les territoires.
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